Laurence Molinard

Atelier : les Chaumes SAINT MEDARD,

au cœur du Poitou

Au début…..

C'est Annie FOURMANOIR, qui m'a initiée à la poterie ( à Paris) : découverte du tournage, émaillage et cuisons. C'est avec elle que j'ai commencé à tamiser terres et cendres, que j'ai pris goût à fabriquer mes émaux (à la cendre ou non), c'est elle qui m'a donné l'envie de travailler l'argile, qui m'a transmis la passion de faire ce que je fais . J'apprécie sa manière d'être, sa façon de travailler et sa façon de transmettre. Nos retrouvailles sont toujours riches, pleine de partage et d'échanges.C'est avec elle que j'ai rencontré frère Daniel dont j'apprécie beaucoup les écrits (les poésies entre autre) et les céramiques :

" Choisir l'art de Cendres comme champ d'expression céramique c'est choisir

Visitez l'exposition Jean Girel à Sarreguemines
Frère Daniel de Taizé , L'art de cendres , Les presses de Taizé 1976

une voie de complexité. De cette complexité qui fait la différence entre un minéral extrait du sous-sol par les mains de l'homme et cet ensemble de minéraux assimilés par une plante ; différence entre un produit direct de la géologie et les composants d'une cendre fortement marqués par leur passage dans la sphère de la vie ; Et la vie ne se laisse pas mettre en formule ! Pourtant il va bien falloir que le potier les découvre, ses formules, s'il veut émailler ses pots ; qu'il passe de la complexité des matières premières à la simplicité de la recette, courte liste des poids de poussières diverses que le feu transformera en émail "

J'ai aimé par-dessus tout le calme de son atelier où l'on travaillait la terre.

 

Puis ….

Découverte d'un lieu superbe dans les Deux Sèvres, dans les années 80 et installation de mon propre atelier, partagé avec Geneviève Baptendier, aux Chaumes à Saint Médard.

 

Présentation de mon travail :

Les argiles que j'utilise sont de celles qui cuisent à haute température, jusqu'à l'instant ou l'émail et la terre se combinent et se subliment l'un l'autre.

Ce sont des GRES ou des PORCELAINES à qui la cuisson entre 1280 et 1320 degrés confère une quasi inaltérabilité. Chaque pièce aura sa spécificité de fabrication . M'attachant essentiellement à une idée de pièce finie que je vois au départ, je peux utiliser pour ce faire différentes techniques : tournage, modelage, estampage ou travail à la plaque, c'est selon.

Toutefois, les formes qui me motivent sont généralement des formes assez simples qui j'espère mettront en valeur l'émail. Elles sont pour moi avant tout des supports à couvertes ou émaux que je compose moi-même et dont les formulations quelles soient tantôt basées sur le calcul moléculaires tantôt empiriques sont toujours le fruit d'une longue et lente maturation d'expériences diverses et de capacité à intervenir lors des cuissons afin de faire apparaître le décor tel que je l'ai imaginé.

La plupart du temps ce sont des idées de paysages que j'aime suggérer (ciel, mer, montagne, forêt ou planète etc.) Mes pièces sont toutes différentes. Elles peuvent être totalement " non utilitaires " (sphères entièrement fermées, grandes plaques jusqu"à 50cm x 50cm à mettre au mur ) ou peuvent avoir une utilité comme de petits carrés ou plats rectangulaires que je pense à priori comme support d'émaux mais dont on peut se servir. Idem pour des vasques modelées grandes ou petites.

Je tourne aussi des pièces utilitaires en très petites séries ainsi que des céramiques miniatures ( petits services en grès et porcelaine). Je réalise aussi des pièces en porcelaine tournées (boules ou petites coupes à pied par exemple) dont le travail, tant la forme que l'émail, demande minutie et détermination. (Photo à droite)

 

J'aime aussi fabriquer pour mon usage personnel (et à la demande, pour d'autre) des pièces utilitaires tournées ou modelées, dont j'apprécie l'utilisation tous les jours. Utiliser de la vaisselle " pièce unique " est un luxe pour moi que j'apprécie tous les jours.

 

Pour voir la fabrication : Cliquez ici

 

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